Car, vois tu, chaque jour je t’aime davantage.
Tel un esquif perdu voguant loin de son port
Et fétu sur la mer recherchant son ancrage,
Je t’ai trouvé, fleuron surgissant sous l’orage.
Simplement, tu reçus l’errant sans passeport.
Refuge j’ai trouvé dans l’écrin de ton cœur
Car, vois tu, chaque jour je t’aime davantage.
Contre ma peur tu fus, bientôt, l’heureux vainqueur
De l’amour tu m’offrais l’agréable liqueur.
Craintive, néanmoins, j’ai posé mon bagage.
D’un passé douloureux je veux tourner la page
Mes larmes tu séchas, apaisant mes sanglots
Car, vois tu, chaque jour je t’aime davantage,
Chassant l’obscurité me tenant en otage
En mon âme l’espoir lentement s’est éclos.
Ho ! De tes beaux yeux bruns, je connais le langage
Ton regard sur moi dit toute ta passion
Elle me fait frémir, si peur qu’on la saccage !
Car, vois tu, chaque jour je t’aime davantage,
Repartir au néant est mon obsession .
Lorsque la nuit descend complice des amants
J’adore quand tes mains partent en maraudage
Et cueillent les fruits mûrs qu’un bel amour partage
Je souhaite si fort que les dieux soient cléments
Car, vois tu, chaque jour je t’aime davantage.
(le ver refrain est de Rosemonde Gérard)
(Car vois-tu chaque jour je t'aime davantage,
Aujourd'hui plus qu'hier et bien moins que demain.)