Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
12 mars 2015 4 12 /03 /mars /2015 04:58
 
A Jeanne

Ces lieux sont purs ; tu les complètes.
Ce bois, loin des sentiers battus,
Semble avoir fait des violettes,
Jeanne, avec toutes tes vertus.

L'aurore ressemble à ton âge ;
Jeanne, il existe sous les cieux
On ne sait quel doux voisinage
Des bons coeurs avec les beaux lieux.

Tout ce vallon est une fête
Qui t'offre son humble bonheur ;
C'est un nimbe autour de ta tête ;
C'est un éden en ton honneur.

Tout ce qui t'approche désire
Se faire regarder par toi,
Sachant que ta chanson, ton rire,
Et ton front, sont de bonne foi.

Ô Jeanne, ta douceur est telle
Qu'en errant dans ces bois bénis,
Elle fait dresser devant elle
Les petites têtes des nids.

jeudi poésie(les croqueurs de mots)
5 mars 2015 4 05 /03 /mars /2015 09:08
 
Bêtise de la guerre

Ouvrière sans yeux, Pénélope imbécile,
Berceuse du chaos où le néant oscille,
Guerre, ô guerre occupée au choc des escadrons,
Toute pleine du bruit furieux des clairons,
Ô buveuse de sang, qui, farouche, flétrie,
Hideuse, entraîne l'homme en cette ivrognerie,
Nuée où le destin se déforme, où Dieu fuit,
Où flotte une clarté plus noire que la nuit,
Folle immense, de vent et de foudres armée,
A quoi sers-tu, géante, à quoi sers-tu, fumée,
Si tes écroulements reconstruisent le mal,
Si pour le bestial tu chasses l'animal,
Si tu ne sais, dans l'ombre où ton hasard se vautre,
Défaire un empereur que pour en faire un autre ?

26 février 2015 4 26 /02 /février /2015 09:32

"Depuis que je suis en Inde, je suis plus convaincu que jamais que la méthode de résistance non-violente est l'arme la plus puissante disponible pour les peuples opprimés dans leur lutte pour la justice et la dignité humaine."
Martin Luther King - 1929-1968

 

je pense qu'il a raison, on ne resiste pas en commettant les mêmes actes de barbarie que ceux qui veulent imposer leur loi,.

j'ai beaucoup d'admiration pour Martin Luther King un homme de paix et de miséricorde

 

bonne journée

19 février 2015 4 19 /02 /février /2015 03:58

LETTRE DE HENRI FERTET "Un condamné à mort de 16 ans"
Elève de seconde du lycée Victor Hugo à Besançon. Résistant condamné à mort par le tribunal militaire de la Feldkommandantur 560. Exécuté à Besançon le 26 septembre 1943.

"Chers parents"

Ma lettre va vous causer une grande peine, mais je vous ai vu si plein de courage, que, je n'en doute pas, vous voudrez encore le garder, ne serait-ce que par amour pour moi.

Vous ne pouvez savoir ce que moralement j'ai souffert dans ma cellule, ce que j'ai souffert de ne plus vous voir, de ne plus sentir peser sur moi votre tendre sollicitude que de loin . Pendant ces 87 jours de cellule votre amour m'a manqué plus que vos colis, et souvent je vous ai demandé de me pardonner le mal que je vous ai fait, tout le mal que je vous ai fait.

Vous ne pouvez vous douter de ce que je vous aime aujourd'hui car avant, je vous aimais plutôt par routine, mais maintenant je comprends tout ce que vous avez fait pour moi et je crois être arrivé à l'amour filial véritable, au vrai amour filial. Peut-être après la guerre, un camarade vous parlera-t-il de moi, de cet amour que je lui ai communiqué. J'espère qu'il ne faillira pas à cette mission sacrée.

Je meurs pour ma Patrie. Je veux une France libre et des français heureux. Non pas une France orgueilleuse, première nation du monde, mais une France travailleuse, laborieuse et honnête. Que les français soient heureux, voilà l'essentiel . Dans la vie, il faut savoir cueillir le bonheur.

Pour moi, ne vous faites pas de souci, je garde mon courage et ma belle humeur jusqu'au bout, et je chanterai "Sambre et Meuse" parce que c'est toi ma chère petite maman qui me l'a apprise.

Les soldats viennent me chercher. Je hâte le pas. Mon écriture est peut-être tremblée, mais c'est parce que j'ai un petit crayon. Je n'ai pas peur de la mort. J'ai la conscience tellement tranquille.

Adieu la mort m'appelle. Je ne veux ni bandeau, ni être attaché. Je vous embrasse tous. C'est dur quand même de mourir.
Mille baisers. Vive la France.
Un condamné à mort de 16 ans.

H.Fertet

Excusez les fautes d'orthographe, pas le temps de relire.
Expéditeur: Henri Fertet
Au ciel près de Dieu.

 

J'ai choisi cette lettre, premièrement parce qu'elle m'a émue aux larmes et deuxièment j'y vois la résistance d'un gamin de 16 ans contre la barbarie.Il a lutté jusqu'au bout ,résister de toutes ces forces , de toute son âme.

5 février 2015 4 05 /02 /février /2015 06:11

Aujourd'hui c'est l'anniversaire de Daniel Balavoine il aurait eu 63 ans

Sa chanson, mon fils , ma bataille a ému plusieurs milliers de personnes.

 

Ça fait longtemps que t'es partie
Maintenant
Je t'écoute démonter ma vie
En pleurant
Si j'avais su qu'un matin
Je serai là, sali, jugé, sur un banc
Par l'ombre d'un corps
Que j'ai serré si souvent
Pour un enfant

Oh oh oh
Tu leur dis que mon métier
C'est du vent
Qu'on ne sait pas ce que je serai
Dans un an
S'ils savaient que pour toi
Avant de tous les chanteurs j'étais le plus grand
Et que c'est pour ça
Que tu voulais un enfant
Devenu grand

Oh oh oh
Les juges et les lois
Ça m'fait pas peur
C'est mon fils ma bataille

Fallait pas qu'elle s'en aille
Oh oh oh
Je vais tout casser
Si vous touchez
Au fruit de mes entrailles
Fallait pas qu'elle s'en aille

Bien sûr c'est elle qui l'a porté
Et pourtant
C'est moi qui lui construis sa vie lentement
Tout ce qu'elle peut dire sur moi
N'est rien à côté du sourire qu'il me tend
L'absence a ses torts
Que rien ne défend
C'est mon enfant

Oh oh oh
Les juges et les lois
Ça m'fait pas peur
C'est mon fils ma bataille
Fallait pas qu'elle s'en aille
Oh oh oh
Je vais tout casser
Si vous touchez
Au fruit de mes entrailles
Fallait pas qu'elle s'en aille
Mon fils, ma bataille(pour les croqueurs de mots)
29 janvier 2015 4 29 /01 /janvier /2015 05:58
 
Le jardin d'antan

Rien n'est plus doux aussi que de s'en revenir
Comme après de longs ans d'absence,
Que de s'en revenir
Par le chemin du souvenir
Fleuri de lys d'innocence
Au jardin de l'Enfance.

Au jardin clos, scellé, dans le jardin muet
D'où s'enfuirent les gaîtés franches,
Notre jardin muet,
Et la danse du menuet
Qu'autrefois menaient sous branches
Nos soeurs en robes blanches.

Aux soirs d'Avrils anciens, jetant des cris joyeux
Entremêlés de ritournelles,
Avec des lieds joyeux,
Elles passaient, la gloire aux yeux,
Sous le frisson des tonnelles,
Comme en les villanelles.

Cependant que venaient, du fond de la villa,
Des accords de guitare ancienne,
De la vieille villa,
Et qui faisaient deviner là,
Près d'une obscure persienne,
Quelque musicienne.

Mais rien n'est plus amer que de penser aussi
A tant de choses ruinées !
Ah ! de penser aussi,
Lorsque nous revenons ainsi
Par sentes de fleurs fanées,
A nos jeunes années.

Lorsque nous nous sentons névrosés et vieillis,
Froissés, maltraités et sans armes,
Moroses et vieillis,
Et que, surnageant aux oublis,
S'éternise avec ses charmes
Notre jeunesse en larmes !

 

 

 

22 janvier 2015 4 22 /01 /janvier /2015 06:00
Partir, c'est mourir un peu,
C'est mourir à ce qu'on aime :
On laisse un peu de soi-même
En toute heure et dans tout lieu.
C'est toujours le deuil d'un vœu,
Le dernier vers d'un poème ;
Partir, c'est mourir un peu.
Et l'on part, et c'est un jeu,
Et jusqu'à l'adieu suprême
C'est son âme que l'on sème,
Que l'on sème à chaque adieu...
Partir, c'est mourir un peu.
 
 
 
un poème de Edmont Harancourt
 
11 décembre 2014 4 11 /12 /décembre /2014 06:13

 

Le ciel est noir, la terre est blanche ;
- Cloches, carillonnez gaîment ! -
Jésus est né ; - la Vierge penche
Sur lui son visage charmant.

 

Pas de courtines festonnées
Pour préserver l’enfant du froid ;
Rien que les toiles d’araignées
Qui pendent des poutres du toit.

 

Il tremble sur la paille fraîche,
Ce cher petit enfant Jésus,
Et pour l’échauffer dans sa crèche
L’âne et le boeuf soufflent dessus.

 

La neige au chaume coud ses franges,
Mais sur le toit s’ouvre le ciel
Et, tout en blanc, le choeur des anges
Chante aux bergers : ” Noël ! Noël ! ”

 

Théophile Gautier

Noel(Théophile Gautier)(pour les croqueurs de mots)
4 décembre 2014 4 04 /12 /décembre /2014 04:26

IL A NEIGE

 

Il a neigé dans l'aube rose,
Si doucement neigé
Que le chaton noir croit rêver
C'est à peine s'il ose
Marcher.

 

Il a neigé dans l'aube rose,
Si doucement neigé
Que les choses
Semblent avoir changé.

 

Et le chaton noir n'ose
S'aventurer dans le verger,
Se sentant soudain étranger
A cette blancheur ou se posent,
Comme pour le narguer,
Des moineaux effrontés.

 

 

Maurice Carême
In La lanterne magique

26 novembre 2014 3 26 /11 /novembre /2014 23:37

Les beaux yeux bleu turquoise,
Suivent mes va-et-vient, l’air très requérant
Le chat se couche en rond, tout en soupirant
D’une façon narquoise.

 

Il attend, m’apprivoise
De son regard clair comme l’eau d’un torrent
Les beaux yeux bleu turquoise,
Suivent mes va-et-vient, l’air très requérant.

 

D’une allure matoise,
Il se coule sous ma main, en murmurant
Des ronrons très câlins, heureux conquérant.

 

Satisfait, il pavoise
Les beaux yeux bleu turquoise,
Suivent mes va-et-vient l’air très requérant

Les yeux bleu turquoise(sonnetin)(défi 134 les croqueurs de mots)

Présentation

  • : au clair de terre
  • : poésies classiques, néo classiques, et libres
  • Contact

  • Vénusia
  • curieuse de tout.
j'ai besoin de ressentir une impression même fugace pour qu'un texte naisse sous ma plume.
un moment fugitif, et ma muse me taquine.
Ma plume aborde tout sujet gai, heureux, triste parfois macabre
  • curieuse de tout. j'ai besoin de ressentir une impression même fugace pour qu'un texte naisse sous ma plume. un moment fugitif, et ma muse me taquine. Ma plume aborde tout sujet gai, heureux, triste parfois macabre

Recherche