Il cheminait, la tête dans les étoiles,
Récitant des vers, nés une nuit
Alors que le sommeil l’avait fui,
Érato s’offrait à lui sans aucuns voiles.
À l’aurore d’un jour azurin,
Couche ses mots sur page d’airain.
Solitaire il marchait, déclamant sa prose
Sous le ciel clair, ignorant l’ardeur
De Phébus, de son pas maraudeur
Il allait, et tout près d’une passerose
S’arrête pour écrire un quatrain,
Couchant ses mots sur page d’airain.
A l’eau pure d’un torrent se désaltère,
Sur le miroir de l’onde un éclat
De soleil dansant sur le replat
Façonne une clarté pleine de mystère.
La muse ! Et son doux regard serein
Couchant ses mots sur page d’airain.
Mon ami, dans le secret de ton cœur simple,
Tes émois, fais le verbe perler,
Sous ta plume les vers déferler
De dame rime sois, le fervent disciple,
Marche sur ses pas avec entrain
Couchant ses mots sur page d’airain.
(plus une historiette qu'un poème, mais conté à la façon balladine)
(Texte de Vénusia, décor de Flormed que je remercie avec amitié)