Je voudrai tant être tes nuits tes jours,
L'oiseau captif d'une main caressante,
Sous le dais bleu d'une fougue bruissante
T'offrir un corps soumis à tes détours.
Je bâtirai de ma chair un fortin
Contre ta peur, ta crainte frémissante,
Te masquerai le ballet incertain
De tes démons, leur clameur indécente.
Je veux l‘azur, l’organdi pour ta couche,
Sur ton chemin semer des fleurs satin,
Être ton ombre, enlacer ton destin,
Émerveillée en ton désir farouche.
La nuit velours sera pour nous saphir,
Le firmament, un doux souffle zéphyr
De nos plaisirs au jardin du délice.
Sur le charmant paysage enflammé
De la passion, je suis la tentatrice
Des désirs fous de ton corps affamé.
Cœur de cristal allant au précipice
De tes toujours, ton regard enjôleur
Est rédempteur d’un passé de douleur.
7 janvier 2009